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De nouvelles territorialités pour l'art féministe-queer

La sexualité est un lieu de pouvoir reconnu par les milieux féministes « pro-sexe », considérant qu’une libération est possible par la réappropriation de la sexualité : le personnel est plus que jamais politique, la révolution sera sexuelle. Cela élargit du même coup le champ de la création : quelles sont les nouvelles territorialités de l’art féministe et queer ?


Depuis les années 1970 et l’avènement de la seconde vague féministe, les théories du genre questionnent les structures des sociétés patriarcales en profondeur, reliant les expériences individuelles à une histoire collective. La fragmentation individuelle trouve son point d’acmé à l’ère post-moderne, et ce constat infuse la troisième vague féministe. Son champ d’action est élargi à de nouvelles identités de genre, de race et de classes mises de côté par le système dominant. Ces revendications sont pensées à travers de nouveaux termes, tels que l’intersectionnalité (théorisé par Trouble dans le Genre, Butler 1990). Dans ce contexte intellectuel et militant, la sexualité apparaît rapidement comme un espace de résistance : il sera investi et recomposé par les artistes féministes et queer pro-sexe. L’article qui suit propose une série (non-exhaustive) d’exemples d’initiatives artistiques dans le champ des pratiques féministes, interrogeant la sexualité par le biais de la post-pornographie, de la méta-pornographie ou par la mise en avant de la diversité des identités genrées et sexuelles.

Les œuvres présentées ci-après établissent un paysage d’expériences silencées par les modèles dominants, et revendiquent l’invention plutôt que l’intégration à ceux-ci (Bourcier 2017).


ESPACES PERFORMATIFS ET SEXUELS EN LUTTE – INITIATIVES PIONNIÈRES.


La colonisation par les femmes et les personnes queer de champs de créations marginalisés est le résultat de la stigmatisation systématique subie par les corps dissidents au sein des institutions officielles. La problématique de l’intégration du corps féminin dans le corps social est activement posée par des artistes depuis les années 1960, à travers des moyens de production marginalisés tels que la performance. La série photographique de Carolee Schneemann Eye Body (Erro et Schneemann 1963) modèle son corps comme matrice d’une œuvre dès 1963, tout en lavant l’imagerie érotico-pornographique de la pulsion scopique (« pulsion de voir » théorisée par Freud) (Brooks 1993) : le sujet féminin mis en scène y trouve une forme inédite d’agentivité (Pacherie 2010). Schneemann questionnera plus explicitement la sexualité dans son film Fuses, de 1965 (Schneemann 1965) (Pour le visionner cliquer ici : https://vimeo.com/12606342). La chercheuse Julie Lavigne, spécialiste en recherches féministes, théories queer et représentations de la sexualité, définit cette œuvre expérimentale comme méta-pornographique (Lavigne 2014) : elle met en scène de façon explicite et expérimentale des actes sexuels entre l’artiste et son compagnon. Le travail de post-production effectué sur la pellicule – grattage, application d’acide, de peinture, surimpressions, collages – crée un dispositif haptique (une sensation tactile) qui critique les codes de la pornographie mainstream - phallocentrée, hétéronormative et oppressive - en plein essor. Ce film produit un discours sur la sexualité et sur la pornographie sans en déconstruire tous les codes – notamment l’hétérosexualité, d’où sa qualification de méta-pornographique.


Les productions post-pornographiques qui suivent s’ancrent dans une critique poststructuraliste de la pensée totalisante : la pornographie commerciale n’échappe pas à « la crise de la représentation, […] et [au] décentrement du sujet » (Lavigne, p. 70, 2014) propre aux productions culturelles post-modernes. La radicalisation des propositions féministes pro-sexes apparaît comme salvatrice dans des sociétés en quête d’idéaux.

Les œuvres de la travailleuse du sexe et activiste Annie Sprinkle – notamment Sluts and Goddesses video workshop or How to be a sex goddess in 101 Easy Steps(Sprinkle et Betty 1992) sont les premiers travaux post-pornographiques, radicalement critiques de la pornographie et désessentialisants. Bourcier en donne une définition dans son deuxième Queer-zones en 2005 : « le renversement des rapports sujet/objet, [la] contestation des : binarismes passif/actif, [l’] autopornification, [la] revendication de sexualité et d’identité de genres différentes, voire anormales, [la] critique de l’hétérocentrisme, [la] dénaturalisation et [la] réappropriation des codes de la représentation porno » (Bourcier, p. 380, 2005).



Annie Sprinkle, The Neo-sacred Prostitute, date inconnue, photomontage, dimensions inconnues, Wikimedia Commons.

Ces trajectoires sont poursuivies tout au long des années 1990 et 2000 à travers des œuvres où la performance et l’exploration des potentialités individuelles, sexuelles et genrées sont documentées sous formes vidéographiques. Le film de la française Émilie Jouvet Too Much Pussy. Feminist Sluts in Queer X Show (Jouvet 2010) affirme une position post-queer lesbienne et pro-sexe. Schneemann, Sprinkle ou Jouvet participent à la libération de la pornographie de la tyrannie de l' « arousal » (littéralement ‘excitation’), la sexualité qu’elles mettent en images s’affirme dans une dynamique ludique, performative et inclusive lavée du male-gaze (‘regard masculin’) (Mulvey 1975), rejouant l’union fertile entre militantisme et production artistique.


CONQUÊTE DE LA REPRÉSENTATION – DE L’ART AUX ESPACES MÉDIATIQUES.


Le système dominant étant simultanément illustré et renforcé par ses représentations, inventer de nouvelles représentations, inclusives et non-oppressives, est une façon efficace de le déjouer. La photographe et biologiste-évolutive Natasha Merritt s’inscrit dans la lignée des créatrices féministes queer en proposant dans Digital Diaries (Merritt 2000) puis Sexual Selection (Merritt 2012) une large série de photographies sur sa vie sexuelle sérielle et multiforme (Pour accéder à son site internet cliquer ici : https://natacha-merritt.com/). La catégorisation en tant qu’œuvre d’art a été majoritairement refusée à Merritt, bien qu’elle propose des modes d’autoreprésentations qui l’inscrivent à la fois dans la lignée des artistes féministes – Carolee Schneemann, Annie Sprinkle – et d’artistes telles que Claude Cahun ou Cindy Sherman. Son second livre fusionne des questionnements sexuels et identitaires avec des questionnements écologiques : l’être humain y est mêlé aux autres règnes de la biosphère – animaux, plantes – dans un hymne érotique total.



Natasha Merritt, Beyond Intimate, 2018, dimensions inconnues, photographie tirée de son site : https://natacha-merritt.com/, © Natacha Merritt.


L’art de la post-modernité transcende les hiérarchies entre high and low art, et met un terme définitif à la notion de chef d’œuvre. Les problématiques auxquelles il se connecte se complexifient : l’émancipation passe par la dénonciation, la dénonciation se meut en création. Le film documentaire Ouvrir la Voix (Gay 2017) réalisé par Amandine Gay donne la parole à vingt-quatre femmes noires françaises et belges issues de l’histoire coloniale en Afrique et aux Antilles. Sorti en 2017, il met en exergue l’histoire collective des femmes racisées, confrontées à une discrimination intersectionnelle. Les entretiens sont basés sur la prise de conscience individuelle de la réalisatrice et questionnent les stéréotypes – notamment sexuels, comme l’exotisation – construits par un système raciste. Le titre est un programme, urgent, impératif : mettre un terme aux processus d’invisibilisation des histoires et des corps racisés, c’est prendre l’espace de parole, mais aussi l’espace physique, médiatique et social. Pour visionner une interview donnée par Amandine Gay à Médiapart, cliquer ici : https://www.youtube.com/watch?v=9aXQUWz6IDo).

La bande-dessinée est un autre média convoqué par la création féministe : la réinvention se niche dans les quelques espaces de liberté dont dispose cet art populaire – et donc toujours marginal. L’autrice Mirion Malle analyse dans Commando Culotte – Les dessous du genre et de la pop-culture, (Malle 2016) les biais de la culture de masse, de façon didactique et critique. Les productions culturelles mainstream (films, téléfilms et séries) sont décodées comme autant d’écoles de pensée fournissant des habitus sociaux aux individus. L’importance de la création de nouvelles représentations est affirmée en réserve par la démonstration du rôle des médias de masse dans la formation des schémas de pensées collectifs et des histoires individuelles.

La bande-dessinée indépendante dialogue avec une forme de création radicalement émancipée : le fanzine. Résolument détaché des circuits commerciaux, héritier du mouvement DIY (Do-It-Yourself, littéralement ‘fais-le toi-même’), ces magazines créés librement sont marqués par le militantisme féministe depuis les années 1990 et le mouvement des Riot Grrrls (Pagé 2015). Aujourd’hui c’est un genre florissant et une importante plateforme d’interrogations et d’expérimentations pour les questionnements sur la sexualité et le genre. L’autrice québécoise Christina La Catastrophe / L’Eucatastrophe s’illustre dans le sous-genre du perzine, (contraction de personnal – fanzine), comme dans ses publications indépendantes Heirs (La Catastrophe 2017) et Gameboy Camera Erotica (La Catastrophe 2019). Elle y aborde des questions aussi diverses que les conséquences de la disparition d’un être cher dans une famille "dysfonctionnelle", n’hésitant pas à joindre une mèche de ses cheveux à chacune des vingt impressions ; ou des images imprimées d’auto-pornographie filmées avec sa Gameboy. Ses éditions à tirages très réduits produisent autant d’extensions d’elle-même et déploient les espaces de création.



Christina La Catastrophe, photographie d'exemplaires de son fanzine "Gameboy Camera Erotica", capture d’écran de son Tumblr "Tropblood", 2019, © Christina La Catastrophe.

RÉVOLUTION EN TERRAIN VIRTUEL.


La postmodernité engendre l’intrusion des interfaces virtuelles dans l’expérience humaine, jusqu’à l’envahissement. Les théories de la post – voire de ‘l’hyper’ - modernité ébauchent les conséquences de la dématérialisation des rapports humains et de l’étendue de l’intelligence artificielle, et dans le même temps les féministes et les personnes queer se saisissent des potentialités offertes par le web, depuis ses balbutiements. Dans les années 1990, les premiers fanzines féministes encourageaient la communauté de lecteurs·ices à répondre par mail aux créatrices, d’innombrables blogs ont éclos, mélangeant histoires personnelles, critiques sociétales et chroniques culturelles. La (quasi) totale liberté qui caractérise internet permet un décloisonnement entre disciplines ainsi qu’une émancipation par le discours et/ou les images : Christina La Catastrophe anime le blog « TropBlood » sur la plateforme Tumblr, (Pour accéder à son Tumblr cliquer ici : https://tropblood.tumblr.com/) dans lequel elle relaie les informations propres à ses publications et ses interventions publiques au Canada et aux États-Unis. Elle y intervient également d’une façon comparable à l’écriture d’un journal intime, à la différence près que l’interface de celui-ci le rend accessible à tous·tes : le personnel est, une fois de plus, politique.


L’invention de visuels féministes queer nécessite de repenser l’ensemble du processus de création : l’esthétique comme la sémantique, les plateformes de création et d’exposition comme les réseaux de diffusion, mais aussi les matériaux et les outils. L’émancipation par la création est possible par un accès libre à toutes les ressources, matérielles, logistiques, structurelles et intellectuelles. C’est un projet total qui trouve une réponse dans l’initiative Badass Libre Fonts By Womxn, un répertoire virtuel de typographies créées par des femmes (Pour accéder au site cliquer ici : https://www.design-research.be/by-womxn/). Ces designeuses façonnent un espace de création et de visibilité (virtuel) dans un champ majoritairement masculin et conservateur : toutes leurs typographies sont en accès libre et gratuit, (avec des licences en Open Sources) signées et explicitées par les créatrices. Le réseau semble se densifier, les armes se diversifier, et les voix, enfin, s’élever.


Néanmoins la censure s'abat fréquemment : elle se dresse systématiquement contre l’expression des corps opprimés. Le chanteur, poète et activiste noir-américain transgenre Mykki Blanco a ainsi vu son clip Loner supprimé de la plateforme en ligne Youtube (pour visionner le clip en accès libre cliquer ici : https://vimeo.com/192534375) (Blanco 2016). On peut y voir un signe clair de résistance face aux tentatives d’émancipation : le clip met en scène une sexualité plurielle, en dehors du cadre hétéronormatif, des identités de genre non-binaires et un rapport charnel aux nouvelles technologies. Il avait été réintégré à la plateforme après protestations collectives et accusation d’homophobie et de transphobie formulées par le rappeur. Il serait naïf de penser que les structures oppressives des institutions ne se diffusent pas dans les espaces virtuels : la lutte y est aussi primordiale.


LE VISUEL DE LA SORORITÉ - ESPACES COLLECTIFS.


Les communautés de pensée créées par les féministes queer sont illustrées et renforcées par des productions, qui relient les expériences individuelles à une histoire collective. On peut donc supposer de la force décuplée de la création en collectif : l’argument identitaire est porté en étendard et renforce considérablement les liens interpersonnels et la portée du message. (Une force investie tant par les causes progressistes que par les causes fascistes). Certains collectifs d’artistes féministes queer radicalisent leurs messages et inventent une esthétique correspondante : le collectif Girls Heart Brussels propose des visites de la capitale belge à travers la contre-culture féministe-lesbienne, dans une perspective queer, trans et non-binaire (Pour accéder à leur site cliquer ici : https://girlsheart.brussels/). La programmation privilégie les initiatives lesbiennes de la culture mainstream à underground telles que des expositions, concerts, restaurants, etc. L’identité visuelle radicale et riche des plateformes en ligne est créée par Roxanne Maillet (diplômée de DNA Design Graphique aux Beaux-Arts de Lyon) : elle condense des symboles, codes visuels, typographies et couleurs issus d’imageries militantes, queer, pornographiques et de sorcellerie.


Le collectif d’artistes Fusion réunit Roxanne Maillet, Cécile Bouffard et Clara Pacotte, autour d’œuvres pluridisciplinaires et d'identités lesbiennes. En 2019 La Friche Belle de Mai à Marseille les invite à performer pendant l’exposition Rhum Perrier Menthe Citron (Pour accéder à leur revue de presse cliquer ici : http://fraeme.art/wp-content/uploads/2019/07/dossier-de-presse-rpmc_compressed.pdf). Leur édition Vnouje (Maillet 2019) est alors à son deuxième numéro, et la performance comprend des lectures de ses textes, des installations éphémères et des dégustations de cocktails « inédits ». Elles participent en parallèle à des résidences ou créent des détournements graphiques de marques (par exemple la marque de vêtements de skate Dickies devient « Dykies »,reprenant l’insulte « gouine » en anglais comme une affirmation positiviste). Ce sont autant d’expérimentations qui fournissent de nouvelles représentations nécessaires à des communautés en lutte, et développent un visuel lesbien radical en collectif.

Le collectif semble apporter une échappatoire aux injonctions néo-libérales (Morais 2019) : l’interdépendance entre les membres permet une exploration des possibles de la création, éloignée des contingences économiques vitales pesant sur une création individuelle. Ces micro-communautés aux hiérarchies horizontales s’accomplissent avec force en images et en actes, à travers des inventions (homo)sociales et artistiques.



Capture d'écran du site Girls Heart Brussels, design graphique par Roxanne Maillet, 2019. © Girls Heart Brussels.


L’art féministe et queer poursuit son programme de conquête libératrice, créant un réseau de dépendances militant entre sexualités et créations. La création féministe-queer pro-sexe a participé à brouiller les pistes entre visuel artistique militant et pornographie : il semblerait que l’on assiste à un éclatement total des cadres visuels et culturels plus qu’à une colonisation de l’imagerie pornographique par les artistes. Nous avons assisté depuis trois décennies à une diversification des plateformes et supports portant leurs revendications, autant qu’à une diversification des voix qui en occupent les espaces. L’art féministe et queer pro-sexe apparaît comme un champ fertile et multiforme, mais malheureusement encore trop invisibilisé pour embrasser pleinement son potentiel d’influence (Butler 2007).




 

BIBLIOGRAPHIE – SITOGRAPHIE – RÉFÉRENCES


BLANCO Mykki, 2016, Loner, [clip musical], 4 min 39, Production Pornhub et Jeremiah Meece, visionnable librement sur la plateforme Vimeo : https://vimeo.com/192534375


BOURCIER Sam, 2017, Homo Inc.orporated : Le Triangle et la Licorne qui pète, Cambourakis, Paris.


BOURCIER Sam, 2005, Sexpolitiques : Queer-zones 2, La Fabrique, Paris.


BROOKS Peter, 1993, Le corps dans le champ visuel, Littérature n°90, « Littérature et psychanalyse : nouvelles perspectives », p. 27, https://doi.org/10.3406/litt.1993.2637


BUTLER Cornelia (dir.), 2007, Wack ! Art and the feminist revolution, The Museum of Los Angeles.


BUTLER Judith, 1990, Gender Trouble : Feminism and the Subversion of Identity. New York, Routledge.


DESPENTES Virginie, 2006, King Kong Théorie, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle.


GAY Amandine, 2017, Ouvrir la Voix, Documentaire, 129 min, Productions Bras de Fer, Saint-Denis.


JOUVET Émilie, 2011, Two Much Pussy. Feminist Sluts in the Queer X Show, Paris, La Seine Productions, Womart Producitons et Jürgen Brüning Filmproduktion, 98 min.


LAVIGNE Julie, 2014, La post-pornographie comme art féministe – La Sexualité explicite de Carolee Schneemann, d’Annie Sprinkle et Émilie Jouvet, Recherches Féministes, 27, 2, 63-79, https://id.erudit.org/iderudit/1027925ar


LA CATASTROPHE Christina, 2017, Heirs, fanzine d’édition indépendante, Lachine, Québec.


LA CATASTROPHE Christina, 2019, Gameboy Camera Erotica, fanzine d’édition indépendante, Lachine, Québec.

LA CATASTROPHE Christina, Tropblood, [site internet], Tumblr, https://tropblood.tumblr.com/


MALLE Mirion, 2016, Commando Culotte – Les dessous du genre et de la pop-culture, Ankama Éditions.


MAILLET Roxanne, PACOTTE Clara et BOUFFARD Cécile, 2019, Vnouje 2, [revue], Collectif Fusion.


MERRITT Natacha, 2000, Digital Diaries, Taschen. 2012 Sexual Selection, Éditions Bongoût.


MORAIS Pedro, 2019, Comment le collectif change l’art d’aujourd’hui, [article en ligne], Le Quotidien de l’Art, n° 1809, https://www.lequotidiendelart.com/articles/16198-comment-le-collectif-change-l-art-d-aujourd-hui.html


MULVEY Laura, 1975, Visual Pleasure and Narrative Cinema, Screen, n°16, 3, 6-18, https://doi.org/10.1093/screen/16.3.6


PAGÉ Geneviève, 2015, L’art de conquérir le contrepublic – Les zines féministes, une voie/x subalterne et politique ?, Recherches Féministes, 27, 2, 191-215, https://id.erudit.org/iderudit/1027925ar


PACHERIE Elisabeth, 2010, Neurosciences cognitives et agentivité, [article en ligne], Encyclopædia Universalis, https://www.universalis.fr/encyclopedie/neurosciences-cognitives-et-agentivite/


PRECIADO Paul B., 2000, Manifeste contra-sexuel, Paris, Balland.


SCHNEEMANN Carolee, 1963, Eye Body – 36 Transformative actions, États-Unis, 36 photographies noir et blanc, par Erro, 35mm.


SCHNEEMANN Carolee, 1965, Fuses, [Enregistrement vidéographique], États-Unis, Film muet tourné par l’artiste, 16 mm, 18 min.


SPRINKLE Annie et BETTY Maria, 1992, Sluts and Goddesses Video Workshop or How to be a Sex Goddess in 101 easy steps, [Enregistrement vidéographique], États-Unis, Beatty/Sprinkle Productions, VHS, 52 min.


STÜTTGEN Tim, 2009, Post/Porn/Politics, Berlin, b-books.


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